
Parce qu’il achète la maquette d’un bateau appelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantastique aventure à la recherche d’un fabuleux secret. En enquêtant sur une énigme vieille de plusieurs siècles, il contrarie les plans d’Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l’aide de Milou, son fidèle petit chien blanc, du capitaine Haddock, un vieux loup de mer au mauvais caractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Dupont, Tintin va parcourir la moitié de la planète, et essayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis, tous lancés dans cette course au trésor à la recherche d’une épave engloutie qui semble receler la clé d’une immense fortune… et une redoutable malédiction. De la haute mer aux sables des déserts d’Afrique, Tintin et ses amis vont affronter mille obstacles, risquer leur vie, et prouver que quand on est prêt à prendre tous les risques, rien ne peut vous arrêter…
Présentation
Visuellement, le film est une réussite. Il est beau et spectaculaire. On en prend plein la vue et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Mais je pense qu’à trop vouloir bien faire en rendant hommage à l’œuvre d’Hergé, Steven Spielberg en a oublié l’essentiel : raconter une histoire cohérente.
Le scénario ? Prenez comme trame principale « Le Secret de la Licorne », suivi du « Trésor de Rackham le Rouge ». Ajoutez-y une pointe du « Sceptre d’Ottokar », de la poudre du « Pays de l’Or noir », un peu de fumée des « Cigares du Pharaon », une note de « L’Oreille cassée », une touche exotique de « Tintin au Congo », une pince du « Crabe aux Pinces d’Or » et quelques cris de la Castafiore.
Mélangez, secouez, et vous obtiendrez la tambouille suivante : « Les Aventures de Tintin – Le Secret de la Licorne ».
Pour l’effet « bling-bling », nappez le tout de scènes d’action pétantes et ridicules au possible:
Le scénario ? Prenez comme trame principale « Le Secret de la Licorne », suivi du « Trésor de Rackham le Rouge ». Ajoutez-y une pointe du « Sceptre d’Ottokar », de la poudre du « Pays de l’Or noir », un peu de fumée des « Cigares du Pharaon », une note de « L’Oreille cassée », une touche exotique de « Tintin au Congo », une pince du « Crabe aux Pinces d’Or » et quelques cris de la Castafiore.
Mélangez, secouez, et vous obtiendrez la tambouille suivante : « Les Aventures de Tintin – Le Secret de la Licorne ».
Pour l’effet « bling-bling », nappez le tout de scènes d’action pétantes et ridicules au possible:
- Affront entre deux Galions qui, telles des bûches incandescentes, virevoltent dans la tempête et les flots sur une symphonie de John Williams (du genre : Le Black Pearl et Le Hollandais Volant façon manège enflammé)…
- Courses poursuites interminables dont les cascades de Tintin feraient passer Colt Seavers (L'Homme qui tombe à pic) pour un amateur …
- Combat de grues mécaniques aux allures de super-héros robotisés…
- Première leçon de pilotage d’avion grâce à un mode d’emploi, avec à la clé figures de style et acrobaties à la Looping (Agence tous Risques)…
- …
Et pour la touche humoristique ? N’oubliez pas de faire roter grassement Haddock dans le moteur d’un avion (ah ah ah « chatouillez-moi »).
Au lieu de nous raconter l’histoire du secret de la Licorne, telle que nous la connaissons, Spielberg s'empêtre dans une toile narrative tissée à partir de plusieurs BD. Pour quelqu'un qui ne connaît pas les aventures de Tintin, je pense que ce n’est pas vraiment un point relevant. Mais pour un connaisseur, cela peut être déroutant. D’un côté, c’est sympa d’essayer de reconnaître de quelle BD est issue une scène, et je me suis amusée à ce jeu. Mais de l’autre, ça n’a pas de sens de tout mélanger, et pire encore, d’alterner la trame originale de la BD « Le Secret de la Licorne ». Y ajouter des éléments, pourquoi pas ? Mais les modifier ?! Ainsi, les méchants frères Loiseau brillent de par leur absence, Barnabé a été transformé en Barnabé Dawes (mutant résultant de la fusion entre Herbert Dawes et Bunji Kuraki), et Sakharine est un descendant de Rackham le Rouge… A part ça, soyez rassurés : aucun lien de parenté n’est établi entre le galion La Licorne et le cargo Karaboudjan ;-)
Je me demande finalement si Spielberg a lu et compris les BD de Tintin, tant l’univers d’Hergé est maladroitement présenté.
Quant à ce cher Haddock, personnage favori des lecteurs, lui il est carrément mal cerné. D’accord, Haddock est emporté et colérique, mais il est aussi généreux et sensible. Dans ce film, on a accentué son caractère impulsif de sorte à rendre le personnage bête, grotesque et vulgaire. Alors que dans les BD, le descendant du chevalier François de Hadoque (capitaine de marine), est un homme riche en couleurs. Les nombreuses facettes de son caractère sont bien travaillées. Et malgré ce que l’on pourrait penser, Archibald Haddock est un érudit ! Lisez donc L’Intégrale des Jurons du Capitaine Haddock et vous comprendrez pourquoi.
Je me demande finalement si Spielberg a lu et compris les BD de Tintin, tant l’univers d’Hergé est maladroitement présenté.
Quant à ce cher Haddock, personnage favori des lecteurs, lui il est carrément mal cerné. D’accord, Haddock est emporté et colérique, mais il est aussi généreux et sensible. Dans ce film, on a accentué son caractère impulsif de sorte à rendre le personnage bête, grotesque et vulgaire. Alors que dans les BD, le descendant du chevalier François de Hadoque (capitaine de marine), est un homme riche en couleurs. Les nombreuses facettes de son caractère sont bien travaillées. Et malgré ce que l’on pourrait penser, Archibald Haddock est un érudit ! Lisez donc L’Intégrale des Jurons du Capitaine Haddock et vous comprendrez pourquoi.
En conclusion, au vu des éléments cités précédemment, je dirai de ce film qu’il ne m’a pas apporté tout le plaisir escompté. Il m’a laissé froide, malgré la beauté de sa réalisation. D’un point de vue visuel, il est magnifique, c’est vrai. Mais du point de vue de l’histoire, c’est un pot pourri - sans queue ni tête - de l’œuvre d’Hergé. Finalement, j’en viens à me dire que pour Spielberg, utiliser ainsi le travail de l’auteur était peut-être juste un prétexte pour livrer un film d’action grand spectacle (d’une légèreté pachydermique). Je vais donc ranger ce divertissement sur mon étagère, en gardant à l’esprit que c’est une sorte de « best of des aventures de Tintin ». Et pour ce qui est vraiment des « aventures de Tintin », je m’en tiendrai aux BD d’Hergé, qui elles, sont tout en délicatesse et bien plus marrantes.