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Dossier Sherlock

        

Sherlock | Episode 02.03 : La Chute du Reichenbach | The Reichenbach Fall | 2012


Une fiche ajoutée dans nos cales par | 23/04/2014 | Lu 767 fois






Synopsis

La Tour de Londres, la prison de Pentonville, la Banque d’Angleterre. Tous cambriolés le même jour ! Seul Jim Moriarty, plus grand criminel de son époque, est capable d’une telle chose. Mais pourquoi n’a-t-il rien volé ? Rapidement un dessein plus noir est révélé. Et personne ne pourra y échapper, sauf si Sherlock et John se hissent au même niveau de loyauté, d’intelligence et de courage que leur ennemi : Jim Moriarty...

Présentation

Cet épisode ouvre sur un John Watson effondré de chagrin dans le cabinet de sa psy, qu’il n’a plus consultée depuis 18 mois. Quand la psy lui demande la raison de sa visite, c’est avec infiniment de peine que Watson arrive à prononcer cette phrase : « Mon meilleur ami, Sherlock Holmes, est mort. ». 

La psy demande à Watson de lui raconter ce qui s’est passé. On revient alors 3 mois plus tôt, où l’on apprend que Sherlock, au vu du succès de ses enquêtes, est devenu – bien malgré lui - un personnage médiatique. Il se voit même couvrir de cadeaux de la part des gens qu’il a aidés. Cette situation le met mal à l’aise et surtout, l’horripile (un fait qu’il ne cache pas), mais Watson prie son ami de rester courtois et de montrer qu’il apprécie ces gestes de reconnaissance.

Puis un jour, les systèmes de sécurité de trois lieux importants de la ville sont piratés simultanément. Lorsque la police arrive dans la Tour de Londres (l’un des endroits braqués), c’est pour y trouver Jim Moriarty assis sur un trône au milieu des joyaux de la couronne ! Le plus étonnant ? Il n'a rien volé ! 

Sherlock Holmes est appelé à témoigner au procès de Jim Moriarty et démontre que cet homme est l'auteur de ces trois forfait, mais qu'en plus, c'est un criminel à grande échelle. Et pourtant, après délibération, les jurés le déclarent non-coupable !

Libre, Moriarty se rend chez Sherlock au 221B Baker Street. Assis face à face, se dévisageant et se toisant toute à la fois avec respect et prudence, les deux hommes prennent le thé comme deux gentlemen. Cependant, l’ambiance est tendue.

Moriarty explique à Sherlock qu’il a menacé de mort les membres des familles de tous les jurés. C'est pourquoi ils ont plaidé non-coupable. Il lui dit aussi qu’il a des plans le concernant, et lui fait comprendre qu’il a l’intention de le mettre au défi. Selon Moriarty, il n’y a pas de place pour deux grands cerveaux comme les leurs en ce monde. Un des deux doit forcément disparaître…

Quelques temps plus tard, Sherlock et Watson sont appelés à résoudre une nouvelle enquête. Sherlock prouve à Lestrade que c’est Moriarty qui est derrière la disparition des enfants de l’ambassadeur américain. Mais au moment où l’affaire semble résolue, il se passe un incident…
 
Ainsi, de « brillant détective », Sherlock devient le « suspect no 1 » dans cette affaire ! Mais pas seulement… Il semblerait qu’en fait Sherlock soit un imposteur, et que s’il est parvenu à résoudre toutes ces affaires que personne n’avait réussi à élucider, et avec aussi peu d’indices, c’est parce que c’est lui-même qui avait mis en scène chaque crime !
 
Et à partir de là, sa vie devient un enfer ! Moriarty réussit à insinuer le doute au sujet de Sherlock dans l’esprit de tous ceux qui le connaissent, et Lestrade se voit obligé de l’arrêter. Mais Sherlock et Watson parviennent à s’enfuir. Ils deviennent alors des fugitifs, traqués et manipulés par Jim Moriarty…

En cavale, les deux amis vont petit à petit réaliser l’ampleur du mal que Moriarty est en train de faire à Sherlock. Ils n’ont malheureusement pas d’autre choix que d’entrer dans son jeu…
 
Alors finalement, Sherlock organise une rencontre avec Moriarty sur le toit de l’hôpital. Et ce dernier en profite pour le piéger définitivement en lui révélant le fin mot de son plan : Sherlock doit se suicider ! Il ne laisse pas d'autre alternative au détective, sous peine de faire exécuter ses amis - John Watson, Lestrade et Mme Hudson – par des complices. Comme il sait qu’il est le seul à pouvoir encore annuler ces assassinats, Moriarty commet un geste terrible, puisqu'il retourne sa propre arme contre lui-même et se tire une balle dans la bouche ! Il ne laisse ainsi plus le choix à Sherlock : lui aussi doit mourir, s’il veut sauver ses amis.

Sherlock sait donc pertinemment qu'il n'y a pas d'issue et que son heure est arrivée. Il savait que Moriarty voulait le tuer, mais la « courtoisie » de ce criminel veut qu'en fait, Sherlock se tue lui-même...

Sherlock se place donc au bord du toit, prêt à sauter. Il aperçoit à ce moment John Watson dans la rue en bas. Il l'appelle sur son portable, et à la manière d'une lettre qu'on laisserait derrière soi lorsqu'on s'apprête à commettre un tel acte, il lui fait ses adieux.

En bas, Watson aperçoit Sherlock. Il est en larmes et le supplie de ne pas faire ça. Mais la décision de son ami est prise. Sherlock saute du toit sous le regard horrifié de Watson. En état de choc, ce dernier se précipite vers le lieu de la chute, mais au moment de traverser la route, il se fait violemment heurter par un cycliste. C'est dans un état second qu'il se relève tant bien que mal pour se diriger vers l’endroit où git le corps de Sherlock dans une marre de sang...

Quelques temps plus tard, Watson est sur la tombe de son ami Sherlock. Rongé par le chagrin, il lui fait ses adieux, mais en même temps, il le supplie une dernière fois, au nom de leur amitié, de revenir... Puis il s'en va.

La caméra recule et dans l'ombre du cimetière, on aperçoit Sherlock qui a observé toute la scène...

Cet épisode au rythme soutenu nous entraîne dans un jeu mortel orchestré avec brio par le criminel Jim Moriarty. Le scénario est inspiré – entre autres - des romans « Le dernier Problème » et « Les Chutes du Reichenbach » (photo des fameuses chutes).

La transposition de la confrontation Sherlock-Moriarty à notre époque est des plus réussies. C’est vite vu, cet épisode est tout simplement MAGISTRAL : on en ressort tout chamboulés, mais aussi, et c’est ça qui est fort, imprégnés de doutes au sujet de Sherlock. Est-il vraiment un imposteur ? Et si tout ça n'avait été que de la poudre aux yeux ??
 
Le Moriarty des romans de Sir Arthur Conan Doyle est un grand cerveau, et bien qu’il soit le rival de Sherlock, il reste toujours un gentleman dans ses attitudes. Celui de la série, lui, est carrément un grand malade. Il tient des tics nerveux et des attitudes du Joker (Batman), une folie meurtrière obsessionnelle de Murdoc (MacGyver), le tout servi par une intelligence au moins égale à celle de Sherlock – si ce n’est plus ! Il fait franchement peur !
 
Le duel Sherlock-Moriarty présenté dans cet épisode est épique et riche en intensité. Voilà deux redoutables cerveaux qui se confrontent, et selon Moriarty, l'un est celui d'un ange (Sherlock) et l'autre, celui d'un démon.

Je pense que dans cette histoire, Moriarty a surpassé Sherlock, car il a trouvé son point faible : tout en l'appâtant dans un jeu d'énigmes, il a réussi à retourner le puissant talent du célèbre détective contre lui-même. C'est un peu l'histoire du serpent qui s'est mordu la queue. Puis, en insinuant ensuite le doute dans l'esprit des proches de Sherlock, Moriarty parvient à le briser.

Concernant la fin de l’épisode, celle-ci laisse présager d’un éventuel retour de Sherlock...
 
Bon, on sait maintenant que les réalisateurs ont finalement obtenu le feu vert pour une troisième saison, qui voit le retour du célèbre détective. Dans « La Chute du Reichenbach » des indices sont donnés quant à la manière dont il pourrait s’y être pris pour déjouer le plan de Moriarty, et ceux-ci seront entièrement dévoilés dans la saison 3 (du moins, je le pense).
 
Le fait que Sherlock ne soit pas mort change également la donne, car cela signifie, dans le fond, que finalement, Moriarty n'a peut-être pas gagné...

En conclusion, un épisode magistral à voir et à revoir, tant le scénario est bien fichu et haletant. Il s'en dégage également beaucoup d'émotion. Le tout est servi par deux acteurs remarquables : Benedict Cumberbatch (Sherlock) et Andrew Scott (Moriarty) fournissent - l’un comme l’autre - une excellente prestation et sont convaincants dans leur rôle. Parmi les 6 épisodes diffusés jusqu'à présent, celui-ci est à mes yeux « le sommet de l'apothéose ».

Koyolite Tseila
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